La Fédération protestante de France interpelle les candidats à la présidentielle sur l’accueil des réfugiés

Publié le 16 mars 2022

Toutes les semaines jusqu’à l’élection présidentielle, la Fédération protestante de France (FPF) aborde une nouvelle thématique dans son « adresse du protestantisme » pour les candidats. Cette semaine, elle les interpelle sur l’exil et l’accueil des réfugiés.

La Fédération protestante de France (FPF) a publié lundi 31 janvier une « adresse du protestantisme » aux candidats à la présidentielle, dont elle espère des réponses pour « éclairer » le vote de chacun.

En dix thèmes et dix questions, les protestants entendent mettre l’accent sur « les principaux sujets qui les préoccupent et sur lesquels ils sont eux-mêmes engagés ».

Des experts, des personnes en responsabilité dans l’église ou au sein d’actions sociales, énoncent ainsi chaque semaine leur question aux candidats sur un de ces thèmes.

Cette semaine, c’est le président de La Cimade, Henry Masson qui les interpelle sur l’accueil des réfugiés.

Henry Masson débute son propos en rappelant que « notre pays comme tous les pays du monde s’est aussi construit avec l’apport des étrangers qui l’ont rejoint au cours de son histoire ». « Pourquoi aurions-nous peur d’eux aujourd’hui ? », se demande-t-il.

Il ajoute que « ces étrangers chassés de leur propre pays ou contraints de le quitter » ne sont pas des envahisseurs, mais des hommes et des femmes qui cherchent un pays où « vivre en paix ».

« Mettons fin à ces mortelles traversées en mer, honte pour l’Europe, en rétablissant des voies de passage sécurisées. Accueillons dignement ces voyageurs venus de loin », poursuit Henry Masson qui appelle à être « fidèles à nos valeurs et au message de l’Évangile » pour construire « une société plus juste, plus humaine, plus accueillante, plus solidaire et plus fraternelle ».

Le président de la Cimade estime qu’il y a trois points clés pour améliorer l’accueil des réfugiés en France : offrir un toit aux réfugiés qui arrivent sur le territoire, leur permettre de travailler dès leur arrivée et, enfin, régulariser toutes celles et ceux qui sont en France depuis de nombreuses années.

Voici la question qu’il adresse aux candidats :

Êtes-vous prêt à arrêter les investissements de plus en plus onéreux pour protéger, sans grand résultat, les frontières et à utiliser cet argent pour accueillir dignement les étrangers pénétrant sur notre territoire ?

Camille Westphal Perrier